Les années Saravah

Description

Info vente sur fremeaux.com

Coffret 2 CD

avec livret 40 pages français anglais et japonais

Auteur d’une réussite sans précédent avec Un homme et une femme, Pierre Barouh consacrera les droits d’auteur qu’il a perçu depuis quarante ans à faire éclore d’autres talents, à construire une société collective dont il est naturellement le producteur et le géniteur spirituel. Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Carole Laure, Philippe Léotard, Françoise Hardy, Maurane, Areski y puiseront la liberté et la légitimité du véritable statut d’artiste – auteur – compositeur – interprète. Frémeaux & Associés voulait naturellement rendre hommage de son vivant à Pierre Barouh. Le label Saravah est l’une des très rares aventures où un artiste restera toute sa vie propriétaire de son outil de travail pour offrir à la création un espace de liberté et d’amitié unique dans l’histoire du disque. 
Claude Colombini & Patrick Frémeaux

 

 

Crédits

CD 1 :

1/Le temps d’une vie : Barouh Pierre (1992)
2/Comment ca va : Belkacem Areski (1975)
3/Dans ma rue : Belkacem Areski (1977)
4/Signaletique : Higelin Jacques (1971)
5/Remember : Higelin Jacques (1971)
6/La valse de l’oubli : Carole Laure (1979)
7/Coeur de rubis : Françoise Kucheida (1998)
8/Elle attend : Maurane (1986)
9/Photo : Bia (1996)
10/Afrika obota : Akendengue Pierre (1976)
11/Ce n est que de l’eau : Barouh Pierre (1971)
12/Maman : Barouh Pierre (1992)
13/Un conte du roi orei : Akendengue Pierre (1977)
14/La citrouille : Belkacem Areski – Fontaine Brigitte (1975)
15/Je me roule en boule : Maurane (1980)
16/De l’amour a l’amour :Barouh Pierre (1971)
17/ J’attendrai : Poulet Fred (1995)
18/Walking indurain : Poulet Fred (1996)
19/Ch te play plus : Leotard Philippe (1990)

CD 2 :

1/C’est normal : Fontaine Brigitte (1975)
2/Femme parmi les femmes : Hardy Françoise (1976)
3/Jeu de dames : Balmont Veronique (2002)
4/Mon amour : Bia (1996)
5/Ce moment la : Sedefian Aram (1996)
6/La chanson de magaret : Kucheida Françoise (1995)
7/Le voleur de paris : Caussimon Jean roger (1972)
8/Le vent du vendredi : Guilleton Eric (2002)
9/Tiens j’ai dit tiens : Higelin Jacques (1971)
10/Je hais les gosses : Leprest Allain (1993)
11/C est enfant que je t’avais fait : Fontaine Brigitte (1991)
12/Comme a la radio : Fontaine Brigitte (1970)
13/Hollywood : Mc neil David (1975)
14/Buster k : Higelin Jacques (1970)
15/Monsieur william : Caussimon Jean roger (1970)
16/Nous deux : Caussimon Jean roger (1970)
17/1962 : Ansaloni Gerard (1995)
18/Allo viens je m emmerde : Louki Pierre (1991)
19/Ca va ca vient : Barouh Pierre (1971)

Droits audio : Saravah – Licencié à Frémeaux & Associés – La Librairie Sonore.

Distribution : Groupe Frémeaux Colombini – Nocturne.

Presse

 « Les Années Saravah » par Le Monde de la Musique :

“L’épopée artistique et humaine du label Saravah fait partie de la légende des années 60-80, lorsque la liberté devint une question majeure pour certains artistes, inacceptables par le monde des variétés refusant de se croire américains en jouant du rock et rétifs aux formes anciennes de la chanson française. Aujourd’hui, se remémorer Saravah, c’est forcément citer Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Jean-Roger Caussimon, Carole Laure, Philippe Léotard, Pierre Akendengue, David Mc Neil, la Mauranne des débuts ou la Françoise Hardy dans ses échappées hors de la gloire, et évidemment Pierre Barouth, fondateur et maître à penser (ou plutôt à ne pas suivre la pensée commune) du label, créé avec les revenus de son adaptation de la samba Saravah et du reste de la musique du film Un homme et une femme.
Le même esprit, sur plus de trente ans d’enregistrements, donne des fruits parents : fantaisie narquoise, grinçante gravité, une sorte de légèreté aristocratique que l’on trouve dans les célèbres C’est normal par Brigitte Fontaine et Areski ou Cet enfant que je t’avais fait par Brigitte Fontaine et Jacques Fontaine, que dans Allo viens je m’emmerde par Pierre Louki ou les chansons de Fred Poulet. Après le témoignage Dites 33,volume 1 Le Monde de la Musique n° 241, mars 2000), sur les expériences les plus débridées des artistes de Saravah, le point est ici fait de manière superbe avec une des plus belles écoles de la chanson française.”
Bertrand DICALE, LE MONDE DE LA MUSIQUE

« … des chansons conjuguées au presque parfait du qualitatif, passé et présent » Le Figaro :

« Ce que fut Godard au cinéma ou Duras à la littérature, Pierre Barouh le fut pour la chanson en cédant la parole à des dizaines d’interprètes poursuivant l’économie de moyens et un métissage d’avant la lettre. Deuxième compilation de son étiquette Saravah en 35 ans, celle-ci s’ouvre sur les passions de son fondateur pour le Brésil pour ensuite couvrir assez abondamment les superbes frasques intimistes du trio Higelin-Areski-Fontaine. Elle rappelle que quelques-unes des valeurs sûres telles que Mauranne et Françoise Hardy firent des débuts modestes chez Saravah, que Jean-Roger Caussimon y consuma ses plus belles années en quarante chansons splendides, que Carole Laure (Lullaby) et Philippe Léotard (Ch’te play plus) y connurent un succès très passager et que les chuchotements de David McNeil, fils de Chagall, y tombèrent malheureusement dans l’oubli. Après des années à ne rien faire, comme le dit la devise de l’entreprise, les années 2000 assistèrent à un retour en vogue de l’étiquette, sérieusement reprise en main par son propriétaire. Ainsi les présences de Bia, de Françoise Kucheida, chanteuse réaliste sortie tout droit des années 40, de Fred Poulet loubard (suprêmement intelligent), témoignent, tout comme le classicisme d’Eric Guilleton et la très complexe poésie de Gérard Ansaloni, d’une intense vitalité retrouvée. Il n’y a, dans ce joli coffret accompagné d’un livret de 40 pages, aucune perte. Que des chansons conjuguées au presque parfait du qualitatif, passé et présent. » Le Figaro

-« Généreusement incorrigible » par La Croix :

Pierre Barouh, le passeur de Saravah

« Depuis le milieu des années soixante, Pierre Barouh cultive ses passions et révèle le talent des autres avec son label Saravah. Une obstination qui porte toujours ses fruits.
“Je suis comme cela depuis mon adolescence, ouvert à la reconnaissance du talent des autres. J’ai passé ma vie en studio à provoquer les gens pour qu’ils aillent jusqu’au bout de ce qui peut leur passer par la tête pour aboutir à cet “entre-deux qui boîte avec grâce” dont parlait Cocteau. ” A 69 ans, il est généreusement incorrigible, Pierre Barouh. On vient chez lui pour saluer les presque quarante ans du label discographique indépendant qu’il a créé, Saravah, et il partage très vite ses coups de cœur. Un instant encore et il vous projette un film sur un sculpteur japonais au destin étonnant, découvert par hasard et devenu un ami. C’est ce qu’il appelle joliment l’effet pollen de ces graines que le vent emporte on ne sait où pour féconder d’autres lieux. “Je sais me rendre disponible”, avoue-t-il. Le passéisme n’est pas au programme de Pierre Barouh, voyageur impénitent qui adore vivre en France, le pays qui aime la chanson de Prévert et les rythmes venus d’ailleurs. Grâce à son enthousiasme et son savoir-faire, Pierre Barouh a fait connaître plusieurs générations de chanteurs : de Jacques Higelin première manière à Bïa aujourd’hui, ou Gérard Ansalini, en passant par David Mc Neil et Allain Leprest. “Je suis particulièrement fier d’avoir révélé Jean-Roger Caussimon. Les autres, sans moi, auraient certainement accompli leur parcours. Jean-Roger correspondait à tout ce qui avait nourri mon adolescence.”
Le cinéma lui ouvre les portes de la chanson,Depuis qu’un soir de retour de la manifestation sportive des Six-jours de Paris, Pierre, le jeune gars de Levallois-Perret, est tombé sous le charme du film de Marcel Carné, Les Visiteurs du soir.
Le fils d’émigrés turcs qui faisaient les marchés s’inscrit alors dans la grande tradition de la chanson française. Il ne sait pas encore que le monde deviendra son horizon et qu’il ouvrira lui-même la porte aux musiques de l’Afrique ou du Brésil, entre autres.
Grand amateur de découvertes géographiques et humaines, Pierre Barouh a pu se consacrer, à partir de 1965, à la carrière des autres. Auteur à succès au début des années 1960, il participe à l’aventure du film de Lelouch Un homme et une femme. “C’est la première fois dans l’histoire du cinéma que la chanson – il y en a cinq – était intégrée à ce point au récit et que ces deux formes se complétaient”. Le film un temps en panne, faute de financements, Pierre Barouh fait le tour de ses amis pour trouver de l’argent. Sans succès et “pour des raisons objectives”, reconnaît Pierre Barouh.
Il fonde alors Saravah avec Francis Lai, en référence à la samba Saravah enregistrée un soir sur un petit magnétophone chez le Brésilien Baden Powel. Le film obtient la palme d’or à Cannes en 1966 et Pierre Barouh peut se consacrer aux autres.
Un théâtre porte son nom en Vendée dans ce bocage qu’il aime tant, où on l’avait caché pendant son enfance pour échapper aux persécutions nazies. Saravah prospère grâce à la notoriété de Barouh au Japon. Rien n’est jamais gagné d’avance pour un producteur qui préfère la singularité au clonage en vigueur dans le monde de la musique.
Trente-sept ans après les débuts de Saravah, le rôle de découvreur est toujours un métier à risques et le scepticisme de rigueur. Pierre Barouh, l’auteur de La Bicyclette chantée par Montand et Des ronds dans l’eau, qui reconnaît de nombreuses complicités dans le milieu des médias, regrette le peu d’audace du service public – radios et télés – pour programmer des chanteurs qui n’entrent pas dans les play-list des multinationales.
“La volupté d’écouter est revenue en France”, apprécie Pierre Barouh, sensible à la bonne nostalgie, celle des “amants de la Saint-Jean, de Mac Orlan, de Brassens, et au travail de l’artisan”. La demande est croissante. Hier, la production était plus difficile. Saravah appliquait une de ses devises : “Il y a des années où l’on a envie de rien faire. ” Promeneur soucieux d’aborder d’autres rives, Pierre Barouh repart demain pour de nouvelles émotions. Comme dans la chanson de Margaret : “Mon Dieu/ramenez-moi dans ma belle enfance.” Les années Saravah (1967-2002) doivent toujours s’écrire avec des points de suspension. » R.M. – La Croix

« Et Saravah va » par Enseignement Catholique Actualités :

« Tout ça parce que personne n’a voulu de ses “cha ba da ba da” ! Pierre Barouh, auteur sur une mélodie de Francis Lai (compagnon récurrent de ses pérégrinations musicales) de la chanson titre du film Un homme et une femme, las de démarcher les éditeurs de musique, décide de faire le travail lui-même et fonde Saravah. Quelqu’un a sûrement perdu là l’occasion de s’offrir un château en Ecosse ou une villa à Beverly Hill, mais pour nous le résultat est le même : la maison Saravah est inscrite au patrimoine grâce à Frémeaux & Associés dont c’est la vocation. Et nous avons l’avantage de pouvoir la visiter.
En 2 CD et 38 titres, tous les artistes ou presque sont là. Certains sont même là un peu plus que d’autres. “C’est normal !”, diraient Brigitte Fontaine et Areski qui, avec Jacques Higelin, se taillent la part des artistes emblématiques. Dix titres à tous les trois dont Comme à la radio, Remember et… Cet enfant que je t’avais fait (1967. Festival du jeune cinéma de Hyères. Un film rare en projection : Les encerclés de Christian Gion. Jamais revu depuis. Pourtant des images restent, d’Higelin et Brigitte Fontaine tournoyant dans un coin de campagne en chantant l’une des dix plus belles chansons de tous les temps).
Inventaire subjectif
Quand Pierre Barouh est venu lui proposer d’enregistrer un disque, Jean-Roger Caussimon lui a dit : “Mon cher, vous allez perdre tout votre argent.” Et notre producteur, qui a le droit d’être fier, de préciser : “Il était trop pudique pour dire qu’il en avait envie. Cette aventure l’a propulsé sur les routes et a illuminé les quinze dernières années de sa vie.”
Caussimon qu’on retrouve ici avec trois titres (dont Monsieur William). Caussimon que Barouh salue dans une chanson de Viking Bank.
Chez Saravah, dans les premières années quatre-vingt, Maurane était l’interprète sensible de textes subtils (Elle attend, Je me roule en boule).
La maison, un temps le refuge d’Allain Leprest, le coco le plus rock dans la chanson “à texte” (Je hais les gosses… Même pas vrai !), abrite toujours sa sœur de zinc, Françoise Kucheida, interprète naturelle de Prévert et Crolla (Cœur de rubis).
CD2, plage 3 : le dernier écho de Mon amour par Bïa s’est à peine éteint que – miracle des correspondances ! – les premières notes de Ces moments-là – d’Aram Sédéfian viennent le prolonger. On a alors l’impression que la première a tendu le micro au second qui l’a précédée de… vingt ans dans le studio d’enregistrement.
Saravah abolit le temps, mais pas l’espace qui nous est imparti. La fin de cet inventaire subjectif sera donc précipitée : il y a Gérard Ansaloni, poète du Midi qui joue du vocabulaire avec sa voix à percussion ; David McNeil et son classique de la chanson vagabonde (Hollywood), Fred Poulet qui présente ses irrespects à J’attendrai, Pierre Louki, conteur pudique de son amitié avec Brassens… Et il y a aussi ceux qui ne sont pas là. Car l’histoire ne s’arrête pas en 2002 pour Saravah, le beau navire, qui vient d’accueillir Yannick Saulnier. Ce Nantais a rencontré Pierre Barouh au café de son coin de ville. Ça ne s’invente pas. Ça se vit. » René Troin – Enseignement Catholique Actualités

« Tout le sel de ce label quasi unique » par Biblionline :

« Il y a des « Chabadaba » ou des « Chanson de Lara » qui donnent soit le meilleur, soit le pire. Pour le pire, on a eu Jean-Michel Jarre dépensant les royalties de papa en soupe électro et pour le meilleur Pierre Barouh qui ouvrit grand la porte de son label Saravah aux meilleurs et méconnus talents des années 60 à nos jours. Au lieu de dépenser son argent au bord d‘une piscine, ce baroudeur-défricheur-cultivateur (au sens artistique mais il a des racines campagnardes vendéennes!) a conçu ce projet discographique mais aussi scénique. Il introduit la musique brésilienne en France, puis découvre et couve Higelin comme Canetti fit avec Brel et Brassens. Ces fous chantants à la manière de Trenet que sont Higelin, Areski le railleur, Brigitte Fontaine la zazou (« La citrouille »), font peur à tous sauf à lui. Et le temps lui donnera raison. Justement du temps, il en a. Contrairement aux autres labels productivistes que sont les majors. Higelin en fera la l’expérience lui qui, de Saravah alla à EMI avant de revenir sur Tot ou Tard. Mais Saravah, c’est aussi Jean-Roger Caussimon, merveilleux poète et complice de Ferré, le jeune parolier Allain Leprest, David Mc Neil, Akendengue, l’africain qui ouvre la voix aux sonorités épicées, à la world; Bia et Oscar Castro, les nouveaux brésiliens, Aram Sédèfian talentueux méconnu, Pierre Louki, la vibrante piafiante Françoise Kucheida, Véronique Balmont, le punk Fred Poulet (J’attendrai »)…Au détour, on croise la jeunette Maurane déjà toute en swing et en syncope latine, Françoise Hardy voulant sortir de l’ornière yéyé ( ce qu’elle a pu enfin faire pour notre plus grand bonheur), Philippe Léotard, poète flambé et son reggae gainsbourien «Ch’te play plus », Carole Laure, la québécoise qui avec son compagnon Lewis Furey fera plus tard des merveilles déjà là avec sa « Valse » bancale. Tout ce monde se brasse, project et joue ensemble sous le regard bienveillant et paternel de Barouh. Les artistes, ils les aiment VRAIMENT. Cela fait tout le sel de ce label quasi unique ( allez ! bravo à Tot ou Tard aussi). Et bien sur, Barouh lui-meme. Sensuel ( De l’amour à l’amour ») ; nostalgique («Le temps d’une vie »); latino («Rien que de l’eau »).
Cette compil’ est une sacrée promenade, genre GR Corse, plein de surprises, de précipices et de collines en pente douce, d’odeurs capiteuses et de rencontres étranges. »
par ALBI BOP – BIBLIONLINE

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Poids 0,1 kg

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